Initié depuis trois ans, le colloque international Marport est à sa troisième édition cette année. Il s’agit d’une rencontre de taille dont l’objectif a été jusque-là de de promouvoir les échanges régionaux à travers le partage des infrastructures régionales et la connexion efficace aux marchés. Evoluant au fil des années, les discussions de cette année seront axées sur la diffusion généralisée de l’économie digitale dans le secteur de la logistique. Différents experts de plusieurs pays prendront part à ce rendez-vous international qui s’étend sur trois jours.
Sous la direction du réseau « Afrique atlantique » , divers travaux liés à la diffusion généralisée de l’économie digitale dans le secteur de la logistique seront menés par les experts, les professionnels, chercheurs,doctorants et autres participants.
Dans le but de franchir les énormes obstacles liés aux transports en général , les responsables des ports ouest-africains, les experts économiques notamment de l'industrie maritime, des transports etc ont décidé depuis 2016 de travailler à trouver des solutions pérennes pour accroître la performance des différents corridors de la sous-région et par ricochet des différents maillons tels que les ports, les infrastructures routières et de plus en plus les TIC.
En effet, les technologies de l’information et de la communication participent de façon générale à la révolution numérique qui bouleverse les relations humaines, les échanges commerciaux et les rapports politiques. Pour cela, elles sont perçues comme un réducteur de distances, un accélérateur d’échanges, un facilitateur de mise en relation. Elles constituent également un véritable outil de déploiement des réseaux marchands mondialisés en quête de fluidité, de célérité, d’efficacité et d’expansion spatiale.
Afin de bénéficier de toutes ses possibilités qu’offrent les TIC, les Etats africains ont décidé de les intégrer davantage afin d’atteindre les résultats escomptés dans ce secteur.
Le colloque Marport de cette année à travers son thème général "TIC dans les transports et échanges ouest-africains" ouvre volontairement à des travaux très divers, suivant cinq principaux sous-thématiques qui seront développés pendant les 3 jours d’échanges.
Pour plus d'infos , cliquez ici
Contexte scientifique du colloque
Les États enclavés de l’Afrique au sud du Sahara, dans leur volonté de commercer à l’international, doivent franchir d’énormes obstacles supplémentaires liés aux coûts, aux délais et à la fiabilité des services de transit, par rapport aux pays littoraux. L’éloignement des ports, la mauvaise qualité des liaisons port /arrière-pays et des moyens de transport, la corruption le long des corridors, le service logistique peu intégré et artisanal, annihilent tout effort de développement de ces États.
L’efficacité de la chaîne logistique globale, est donc largement reconnue de nos jours comme vitale pour le commerce et la croissance économique. De ce fait, chacun des pays développe des politiques commerciales attractives d’investissements extérieurs pour améliorer l’offre globale de service logistique. C’est ainsi que, tous les ports de l’Afrique de l'Ouest (principalement Dakar, Abidjan, Tema, Lomé et Cotonou) cherchent à fidéliser les chargeurs des trois grands pays sans façade maritime que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tout en essayant de capter des trafics nationaux de leurs concurrents.
Cette situation donne en retour à ces pays dits enclavés l’opportunité de mettre en compétition les différents ports afin de bénéficier de meilleures offres. Le port de Cotonou par exemple dessert ce marché commun, ce qui le contraint à évoluer dans un environnement très concurrentiel. Face à ces rivalités, les ports ouest-africains se donnent les moyens pour faire face au nombreux défis à relever.