L'Afrique du Sud a déclaré ce mercredi que les États-Unis avaient accordé cette année des exemptions de droits de douane à certains producteurs locaux d’acier et d'aluminium, des pays tels que l'Argentine, l'Australie et le Brésil. Exclu de cet accord, l’Afrique du Sud souhaite que l’Amérique revoie la liste des pays favorisés. Ceci pour éviter les suppressions d’emploi dont il risque d’être victime.
La décision de Trump d’imposer un droit de douane de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur les producteurs d'aluminium dans le monde n’est pas appliquée à tous les pays. Et pour cause, certains grands exportateurs bénéficient d’une exemption pour tous leurs produits en acier et en aluminium. Mais tel n’est pas le cas de l’Afrique du Sud.
Cela s’explique par le fait que le département américain du Commerce ait accordé des dérogations pour 161 produits en aluminium et 36 en acier fabriqués par des sociétés dont les clients américains avaient demandé des dérogations, a annoncé mercredi le ministère du Commerce et de l'Industrie (DTI) sud-africain.
Les produits exemptés comprenaient le papier d'aluminium et les tôles, feuillards et bandes en aluminium, ainsi que les barres en acier laminées à chaud, les tôles laminées à chaud, les tôles laminées à froid, les tôles découpées et les tôles en bobines, a précisé la DTI.
La DTI, qui avait précédemment averti que les tarifs douaniers pourraient entraîner des pertes d’emplois dans les secteurs manufacturier et minier, a déclaré qu’elle essayait toujours d’obtenir des exemptions pour tous les produits sud-africains en acier et en aluminium pour éviter les licenciements dans le secteur.
C’est pourquoi faisant une doléance, la DTI à travers une déclaration s’est exprimée en ces termes : « L'exemption de ces produits contribuera à garantir le maintien des emplois dans les entreprises fabriquant ces produits. »
Depuis la prise de cette mesure tarifaire par le président américain, les suppressions d'emplois constituent un sujet brûlant en Afrique du Sud, puisque ce pays est confronté à un taux de chômage presque record d'environ 27% et à une croissance modérée des secteurs de l'extraction minière et de la fabrication.