La Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale ont procedé le lundi 10 septembre 2018 à la signature d’un accord de financement. Cet accord estimé à 217 milliards de FCFA, porte sur la mise en oeuvre du Projet Port d’Intégration-Ville d’Abidjan (PIDU) . L’objectif est de révolutionner la mobilité dans le Grand Abidjan.
Le Ministre de l’Économie et des Finances (MEF) de la Côte d’Ivoire, Adama Koné a signé conjointement avec la Banque Mondiale et le secteur privé, un accord de financement du Projet Port d’Intégration-Ville d’Abidjan. D’un montant de 217 milliards de F CFA, l’objectif visé par le gouvernement Ivoirien et ses partenaires est de changer le visage de cette ville capitale.
Trois acteurs principaux ont contribué à la mobilisation de ce financement : Il s’agit de l’Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque Mondiale (170 milliards de FCFA sous forme de crédit), l’Etat ivoirien (9 milliards de FCFA) et le secteur privé (38 milliards de FCFA sous forme de partenariat public privé).
Les trois parties envisagent ainsi “améliorer la gestion urbaine, renforcer la logistique pour une meilleure efficacité, favoriser l'accès portuaire et la mobilité urbaine”. Pour Pierre Laporte, Directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, « la population du Grand Abidjan va bénéficier de l'amélioration des infrastructures, de la mobilité urbaine et des services municipaux à travers financement de ce projet ».
Il faut rappeler que l’économie ivoirienne repose en partie sur les activités du Port d’Abidjan. Le Grand Abidjan abrite environ 5,4 millions d’habitants, soit 42% de la population urbaine de la Côte d’Ivoire et constitue le principal pôle économique du pays. Selon le Ministre Ivoirien de l’Equipement et de l’Entretien Routier, Amédé Kouakou, la ville d’Abidjan souffre de l’inefficacité du système de transport de marchandise et de la logistique. Une situation qui entrave fortement sa croissance, comparée à d’autres villes portuaires de la sous-région.