En vue de faciliter l’intégration du Cameroun dans la sous-région, la Banque Mondiale réitère son engagement pour la modernisation du secteur transport. La Directrice des opérations de la banque l’a annoncé le jeudi 6 décembre 2018 au cours d’une séance de travail avec le Ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Bibehe.
Les parties ont échangé sur leur coopération à moderniser les infrastructures et les services de chemin de fer ainsi que la mobilité urbaine. Après une audience tenue à huit clos, Elisabeth Huybens, directrice des opérations pour la Banque Mondiale s’est engagée à accompagner le Cameroun à achever les travaux sur le corridor Douala-N’Djamena.
Pour le directeur des transports de la Banque Mondiale pour la sous-région Afrique Centrale, Nicolas Peltier-Thiberge, le corridor Douala-N’Djamena constitue un corridor stratégique et essentiel pour les échanges dans la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). « Il est donc important de regarder l'efficacité de ce corridor de façon globale et d'avoir une vision multimodale pour le transport à la fois sur les aspects d'infrastructures, mais aussi de facilitation du transit », a-t-il souligné.
De plus, pour donner vie à ce projet, les deux parties ont également dressé l'état des lieux de ce corridor. « Beaucoup de progrès ont été faits, notamment, la réduction les délais au niveau du Port de Douala, la question ferroviaire et les investissements routiers », a ajouté Nicolas Peltier-Thiberge.
Long de 205 km, cet axe relie directement le Cameroun (Douala) au Tchad (N’Djamena). La réhabilitation étant estimée à 61 milliards de francs CFA (environ 122 millions de dollars), la Banque Mondiale a financé à hauteur de 46 milliards de francs CFA (92 milliards de dollars) et l’Etat camerounais à 15 milliards de francs (30 milliards de dollars).