Les opérateurs économiques regroupés au sein de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Uni Congo) ont manifesté leur mécontentement à l’issue d’un entretien tenu le 9 avril avec leurs responsables du Sénat. Le point clé de cet entretien tourne autour du décret 2019-39 du 28 février 2019 instituant le droit de péage sur les routes nationales 1 et 2. Ces opérateurs jugent ce montant trop exorbitant par passage pour les poids lourds.
Le montant des péages le long de la route nationale 1, selon le décret s'élève à 40 000 FCFA par passage pour les poids lourds. Cette route, aux dires du vice-président d'Unicongo, Alphonse Missengui, compte à elle seule, sept péages. Ainsi, les usagers, poids lourds, devront débourser 280 000 F CFA pour un aller, soit 560 000 F CFA au total sur une distance de 511 km.
En effet, les opérateurs estiment que ce montant va agir directement sur le prix de revient des marchandises, et notamment sur la douane, les frais d'approche des bateaux, des transitaires et autres. Ce qui va à coup sûr porter atteinte au panier de la ménagère. Les opérateurs d’Uni Congo s’inquiète de ce que cette décision va impacter fortement le coût de la vie au Congo.
Par ailleurs, l'organisation a exhorté l’Etat congolais à partager l’expérience des pays voisins de la sous-région, tout en reconnaissant les dispositions prises par l'Etat pour rendre fluide la circulation des personnes et des biens.
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Il a cité à cet effet, le Cameroun qui dispose de trois péages à raison de 500 F CFA par passage sur 238 km ; la Centrafrique avec huit péages pour 1000 F CFA le passage sur 592 km. Quant à la Côte-d'Ivoire, elle possède deux péages pour 5000 F CFA le passage ; le Mali, quatre péages pour 2500 F CFA et le Sénégal qui a sept péages sur un tronçon de 690 km pour 5000 F CFA.