Avec 474 voix pour, 152 contre et 40 abstentions, les députés de l’Union Européenne (UE) ont approuvé le plus vaste accord de libre-échange de leur histoire avec le Japon. Il s’agit de l’accord UE/Japon, négocié depuis 2013 entre les deux pôles économiques. Il vise à réduire les tarifs douaniers du Japon sur certains produits, une fois entré en vigueur le 1er février 2019.
L’accord de libre-échange entre l’UE et le Japon signé par les deux parties en juillet 2018, concerne plus de 630 millions de personnes et près d'un tiers du PIB mondial. Pour la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, « ce n’est pas seulement l’accord de libre-échange le plus important de l’histoire de l’Europe, c’est aussi le plus important dans le monde ». L’accord va renforcer les relations économiques entre les deux blocs, et va soulager l’Union Européenne d’un milliard d’euros de frais de douane payés chaque année par ses entreprises.
En effet, les taxes sur les exportations européennes vers le Japon seront réduites de plus de 90 % une fois l’accord entré en vigueur, notamment sur les produits agroalimentaires tels que le fromage, le bœuf, le porc ou le vin.
Par ailleurs, les droits de douane vont être totalement suspendus pour les produits industriels comme les produits chimiques, les plastiques, les cosmétiques, les textiles et les vêtements. En plus, l’accord reconnaît que plus de 200 produits de l’agriculture européenne ayant une origine géographique spécifique ont le même niveau de protection au Japon. En revanche, le riz qui est un produit hautement symbolique pour les Japonais, est exclu dudit accord.
De son côté, le Japon obtient un libre accès au marché européen pour son industrie automobile, mais seulement à l'issue d'une période transitoire de sept ans. Aussi, l’accord UE-Japon va libérer les télécommunications, le commerce en ligne, les marchés des transports, et garantir l’accès aux marchés publics dans 54 villes japonaises.