A partir du 1er septembre, les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), de même que l’UE se réuniront afin de commencer des pourparlers visant à renouveler l’Accord de Cotonou. Initialement signé en 2000 pour régir la coopération entre l’UE et les pays de l’ACP, il était prévu pour arriver à terme en 2020.
Selon Le Magazine de l’Afrique, ces négociations interviennent pour préciser les termes du renouvellement des accords de Cotonou, afin de redéfinir les relations commerciales, économiques et politiques entre l’Afrique et l’Europe de 2020 à 2035. Cela favorisera l’instauration, entre l’Afrique et l’Europe, d’un partenariat gagnant-gagnant, qui n’est pas une « option », mais un « impératif » selon Jean GUIGOU, Président de l'Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED).
En effet, ces nouvelles négociations serviront à refonder les termes de la collaboration entre les deux continents, constituant ainsi une variable importante pour poser les jalons d’un futur radieux à long terme. Pour cela, il faudra pour l’Afrique qu’elle migre de la posture de réceptrice d’aides à l’investissement, à une nouvelle posture de transformation réelle de la structure de son économie. Ceci passera par une conceptualisation du développement sous forme d’intégration.
A ce jour, l’enjeu individuel prédomine la coopération entre l’Afrique et l’Europe, créant ainsi un paradigme de développement économique qui fut finalement contesté en juillet dernier au cours des Rencontres d’Aix-en-Provence par des économistes à forte renommée. L’heure est désormais à la création d’un nouveau paradigme qu’il faudra adapter à chaque contexte local en Afrique, et à une logique de partenariat gagnant-gagnant qu’il faudra adopter en lieu et place de la logique de développement tout court. Un principe rigoureux de responsabilité partagée devra ainsi être mis en place pour inhiber les effets néfastes de la condescendance de l’Europe envers l’Afrique.