Transport routier : Paralysie dans le secteur routier au Sénégal


Les transporteurs routiers du Sénégal observent depuis le lundi 24 septembre 2018, une grève de 48 heures. L’objet de cette paralysie est l’application du règlement n°14 portant sur la surcharge à l’essieu dans l’espace UEMOA.
Le transport urbain et interurbain est paralysé à Dakar et dans plusieurs localités du Sénégal depuis le lundi 24 septembre 2018. Ceci résulte d’un appel à la grève fait par le syndicat des transporteurs affilié à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), suite à l’application par l’Etat sénagalais de la tarification sur la surcharge à l’essieu fixée par l’article 14-1 du Règlement N°14 de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Ainsi, en zone UEMOA, les tarifs sur le pesage à l'essieu sont tels qu’au plan national, le camionneur paie 20 000 FCFA et à l’international près de 60 000 FCFA.
Auparavant, le gouvernement sénégalais de commun accord avec les représentants du secteur des gros porteurs avait pris la décision de maintenir les tarifs à 4.000 francs CFA sur le plan national et à 12.000 francs CFA à l’international. « La semaine dernière, on nous avait dit qu'on a levé à la hausse le tarif sur le pesage à l'essieu mais si aujourd'hui, l'État revient sur sa décision, cela va créer des problèmes », a déclaré le secrétaire général adjoint du Syndicat National des Transporteurs de la CNTS, Bakhane Gomis sur Senenews. Cette rupture de promesse de la part du gouvernement n’a pas donc été appréciée par les routiers sénégalais.
Par ailleurs, le Syndicat réclame, entre autres points, une baisse du prix du carburant et l'instauration envisagée du permis à points. Il rejette également le système de gestion en place à la nouvelle gare routière interurbaine des Baux maraîchers.
Il faut noter que cette situation de grève n’a pas laissé indifférent le ministère des Infrastructures et des Transports. Ce dernier a annoncé une rencontre élargie pour le mercredi 26 septembre 2018 afin de continuer les négociations avec les syndicalistes.