Les Investissements Directs Etrangers (IDE) ont baissé sur le plan africain. C’est une statistique dressée le lundi dernier par la CNUCED dans son rapport à Genève. La performance la plus faible a été observée en Afrique de l’Ouest avec une chute de 17%.
Au cours du premier semestre de 2018, l’Afrique affiche une contre-performance de 3% relative aux Investissements Directs Etrangers en comparaison aux flux de la même période en 2017. Selon la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), cette situation s’explique par la volatilité de l’environnement global de l’économie. A cela, s’ajoute la tendance mitigée des prix des matières premières.
De cette baisse, seule l’Afrique Australe a échappé. Elle a attiré des IDE en hausse de 40% par rapport au premier semestre en 2017. Une performance due essentiellement à l’Afrique du Sud qui, malgré une période tumultueuse est passée de 1,1 milliard de dollars à 3,4 milliards de dollars. « Ce pays est ainsi en train de renouer avec les IDE après un fort repli observé ces dernières années », a précisé la CNUCED. De son côté, l’Egypte reste le pays qui reçoit le plus d’IDE en Afrique, avec un total de 4,32 milliards de dollars, soit une croissance de 24%. Quant à l’Afrique de l’Ouest, elle connaît une chute de 17%.
L'agence onusienne plaide alors pour plus de diversification des économies africaines et une plus grande intégration des marchés. Elle estime que l'entrée en vigueur de la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLEC) pourrait contribuer à attirer les investisseurs internationaux.
Il faut rappeler que fin septembre dernier, la CNUCED avait alerté sur les répercussions que peut engendrer, « une économie mondiale sous tensions » pour les pays en développement et notamment d'Afrique mettant ainsi l’accent sur la guerre commerciale sino-américaine.