Bien que favorable à tout pays signataires, la ratification de la Zone du Libre-Echange Continentale Africaine, (ZLECA) attend toujours l’accord d’une dizaine de pays. C’est ainsi que les responsables du gouvernement, des experts et des représentants du secteur privé de 14 pays d'Afrique de l'Est se sont réunis de nouveau, le mardi 20 novembre 2018 à Kigali pour discuter de sa mise en place. C’était à l’occasion de la 22ème réunion du Comité intergouvernemental d'experts du Bureau sous-régional pour l'Afrique de l'Est
D’après les explications de l'Union Africaine, « La ZLECA pourrait créer un marché africain de plus d’1,2 milliard d'habitants avec un Produit Intérieur Brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars ». Egalement, la Zone du Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) inclue la création d’un marché continental unique. Pour la Secrétaire exécutive adjointe, Giovanie Biha de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), pour atteindre l’horizon souhaité par l’Afrique, des efforts supplémentaires sont à faire. Il s’agit de la « ratification de l’accord, de sa mise en œuvre et de la mise en place des réformes nécessaires pour permettre la transformation économique ».
A ce titre, les responsables des pays ayant ratifié l’accord se préoccupent davantage de sa mise en application. Pour le ministre rwandais des Finances et du Planification économique, Uzziel Ndagijimana, la ZLECA symbolise les progrès vers l'unité africaine et il faut impérativement avancer en concentrant les efforts sur sa mise en place effective. C’est pourquoi « les pays africains doivent défendre les positions régionales à la place des positions individuelles », a souligné le ministre ougandais des Finances et de la Prévision économique, Matia Kasaija au cours de la réunion du Comité à Kigali.
Signé par 44 pays africains en mars dernier, seulement douze pays africains dont la Côte d'Ivoire, le Kenya, la Guinée, le Rwanda, le Ghana, le Mali, le Niger, le Tchad, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Swaziland et l’Ouganda ont ratifié l'accord pour établir le marché continental unique. Alors que dix autres ratifications sont nécessaires pour son entrée en vigueur.