Suite à sa signature le 21 Mars 2018, l’accord sur la Zone du Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) a poussé son premier cri ce jeudi 30 mai 2019. Le Nigeria, la plus grande économie du continent africain, s’est mis à l’écart de cet accord devant donner un souffle nouveau au commerce intra régional pour préserver son économie.
L’Union Africaine indique que l’accord sur le libre échange continental permettra d’augmenter de près de 60% d’ici 2022 le niveau de commerce intra-africain. Aussi, facilitera-t-il, à long terme, l’élimination progressive des droits de de douane entre les pays membres en mettant en place les organes de contrôle et d'arbitrage. En outre, l’accord espérait depuis plus d’un an, la ratification de 22 pays, étant le seuil défini par les règles des membres de l’Union Africaine signataires de la ZLECA. Ce seuil a été atteint le 29 avril dernier.
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La réticence du géant ...
Des dernières sorties médiatiques du ministère du commerce du Nigéria, on pouvait comprendre que les autorités ratifieraient l’accord sur la ZLECA avant ce jour. Mais le géant du continent ne figure pas parmis les 22 pays ayant ratifié cet accord.
Les autorités Nigérianes restent réticentes à cause d'un risque probable d'effondrement du tissu industriel de leur pays. Ils estiment en effet qu’un libre-échange pourrait menacer son économie par des importations massives via des pays de transit voisin, comme le Bénin qui abrite l'un des plus grands marchés ouest-africains Dantokpa à moins de 30 km et dont le port (Cotonou) accueille à plus de 50% un trafic destinés au transit.
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Historiquement, le Nigéria n'est pas forcément le bon élève de l'intégration économique. En ce qui concerne par exemple le projet de la monnaie unique régionale, le pays traîne encore les pas à tord ou à raison?
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