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La ZLECA, un outil de dynamisation et de valorisation du commerce intra-africain


Longuement discutée lors du 30ème Sommet de l’Union Africaine et du Sommet de Kigali en mars 2018, la Zone de Libre Échange Africaine (ZLECA) est vue par de nombreux experts et Chefs d’Etat africains comme un tremplin de développement des entreprises africaines.

Dans leur communiqué conjoint, le Président nigérien, Mahamadou Issoufou, et Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), ont établi que le commerce intra-africain est bénéfique pour tous. En effet, il comprend une part importante de produits à valeur ajoutée et de produits industriels comme les produits agricoles transformés, les produits manufacturés de base et les services financiers et de détail. Par ailleurs, c’est un commerce spécialisé puisque les produits échangés entre africains différent de ceux échangés avec le reste du Monde. Selon Mahamadou Issoufou, les échanges intra-africain concernent les produits transformés et à valeur ajoutée, tandis que les exportations africaines sont composées de produits de base à l’état brut tels que le coton, le cacao ou encore le pétrole. En 2014, les produits manufacturés représentaient 41,9% des exportations intra-africaines alors que dans le cas des exportations hors du continent ne représentaient que 14,8%.

Les entreprises africaines pourraient ainsi tirer parti d’un marché régional de 1,2 milliard de consommateurs avec un PIB combiné de plus de 2 000 milliards de dollars. Cet accord engage les parties prenantes à supprimer les droits de douane sur 90% des biens et à libéraliser les services. Profiter d’un tel marché revient pour les entreprises africaines à diversifier et industrialiser leurs produits, et par conséquent à accroître la part des produits à valeur ajoutée dans leurs exportations du continent. Les PME seront donc les principales bénéficiaires de la ZLECA. Toutefois, les défis qui les attendent sont grands. Il leur revient de diversifier leur production pour l’adapter au marché ciblé, de s’industrialiser pour répondre au plus grand nombre de consommateurs avec une classe moyenne de plus en plus élevée, mais aussi de convaincre par une démarche qualitative capable de faire face à la concurrence étrangère.

Selon Mahamadou Issoufou et Vera Songwe, grâce à la ZLECA, le PIB de l’Afrique chiffré actuellement à 2 500 milliards de dollars pourrait passer à 29 000 milliards de dollars d’ici à 2050. Tel que l’a dit le Président nigérien, Mahamadou Issoufou, « Pour être forts à l’étranger, nous devons d’abord être forts chez nous ». Le marché africain a un énorme potentiel qui est principalement exploité par les Chinois et les Indiens. C’est le moment pour les africains de pourvoir à leurs propres besoins.

44 pays ont apposé leur signature à cet accord, mais seuls le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Niger ont transmis les instruments de ratification pour le moment. Un quota de 22 instruments ratifications est nécessaire à l’entrée en vigueur de la ZLECA. Toutefois, des réticences à son entrée en vigueur existent. Des pays comme la Madagascar ont émis leur réserve à ratifier cet accord. Selon les propos de Freddie Mahazaosy, Vice-président de l’Assemblée Nationale malgache, la grande île faute de ressources financières n’est pas prête à ratifier cet accord.

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